CECI n'est pas EXECUTE Koyré : Soutenance de thèse - Marine Bellégo : « Enraciner l’empire. Les multiples vies du jardin botanique de Calcutta, c. 1860 – c. 1910 »

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Soutenance de thèse - Marine Bellégo : « Enraciner l’empire. Les multiples vies du jardin botanique de Calcutta, c. 1860 – c. 1910 »

Vendredi 22 novembre 2019, 14h / Centre Alexandre-Koyré (Salle Alcyon, RDC) - 27 rue Damesme, 75013 Paris

Soutenance de thèse - Marine Bellégo : « Enraciner l’empire. Les multiples vies du jardin botanique de Calcutta, c. 1860 – c. 1910 »

Marine Bellégo soutiendra le 22 novembre 2019 à partir de 14h sa thèse de doctorat intitulée « Enraciner l’empire. Les multiples vies du jardin botanique de Calcutta, c. 1860 – c. 1910. ».

 

 

Composition du jury :

- Jean-Marc Besse, EHESS
- Hélène Blais, EHESS (rapporteure)
- Annu Jalais, National University of Singapore
- Simon Schaffer, Université de Cambridge (rapporteur)
- Alexis Tadié, Université Paris-Sorbonne
- Ines Županov, CNRS (directrice de thèse)

 

Résumé

Créé à la fin du XVIIIe siècle par la East India Company, le jardin botanique de Calcutta devint un centre d’acclimatation et de classification d’espèces végétales et connut un âge d’or pendant le dernier tiers du XIXe siècle. Financé par l’empire britannique, alors à son apogée, dont Calcutta demeura la capitale en Inde jusqu’en 1911, le jardin contribuait à la fois économiquement et symboliquement au dispositif impérial. La thèse examine conjointement ces deux dimensions, ce que l’historiographie n’a pas fait jusqu’à présent. En même temps qu’il servait les capitalistes britanniques en favorisant l’exploitation agricole des terres colonisées, le jardin incarnait un discours historique selon lequel la colonisation était une entreprise civilisatrice. Son espace sémiotiquement dense mettait en scène la maîtrise coloniale de la nature. Les plantes, spécimens et publications qu’il produisait alimentaient le fonctionnement à la fois matériel et discursif d’un pouvoir qui se disait mondial, fécond et scientifique. Les histoires du jardin issues de la sphère coloniale ont donc logiquement insisté sur son rôle dans la dissémination de nouvelles espèces en Inde, échafaudant un paradigme de l’introduction botanique qui a souvent été repris de manière non critique dans l’historiographie. Cette thèse propose précisément de faire un sort à l’idéologie historique portée par ce jardin en en examinant l’envers, les contradictions et les absurdités. Tout comme l’empire qu’il servait et représentait, le jardin était profondément dysfonctionnel. À partir de sources variées, j’élabore une histoire spatiale, matérielle et sociale de cette institution qui permet d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le fait impérial en Inde à la fin du XIXe siècle.

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